Extraits

 

Extrait Destin scellé tome 1 Au-delà de l’Ombre

MAQUETTE 1Chapitre 3

Une dizaine de gardes lui emboîtèrent le pas. Avec rage, il bouscula l’aînée des filles, sans un regard à son encontre. Faisant fi de sa brutalité, elle les suivit, consciente de sa faute. Elle avait peut-être précipité l’arrivée de sa sœur au royaume d’Anubis, là où se rendaient les morts.

En approchant, ils distinguèrent au pied de l’arbre sacré le corps frêle enroulé sur lui-même, en position fœtale. Couverte de feuillage, Zildéna paraissait endormie, à la fois paisible et d’une fragilité déconcertante.

  • Est-elle morte ? lança Ochlée, des trémolos dans la voix.

Une expression contrariée précéda celle de la colère. Aménoté se retint de frapper la petite fille devant ses gardes. Il devait préserver sa réputation de dirigeant bienveillant envers son peuple. Pourtant, l’envie était grande de battre cette enfant désobéissante. À cause de sa bêtise, il se voyait contraint de mettre sa cadette sur le trône.

Une femme ! La transmission devait aller à son aîné, Amasis, tels en étaient les commandements de leurs maîtres supérieurs. Tel l’avait voulu leur ancêtre, premier prêtre nommé avec la bénédiction divine.

Il fronça les sourcils à cette réflexion. L’arbre sacré ne répondait-il pas toujours aux vœux des Suprêmes ? Un long frisson le parcourut. Ils s’amusaient avec les humains et pouvaient se montrer cruels quand ils s’ennuyaient.

Aménoté médita à toute vitesse. Il ne pourrait pas transmettre l’histoire de leur trahison envers les dieux et leurs ennemis à Zildéna. Il pressentait en elle un caractère bien trop doux pour supporter la spoliation faite jadis. Elle serait bien capable de leur rendre leur part de privilèges et de plonger leur communauté dans la misère.

Ochlée tenta de s’approcher de sa sœur, mais il la freina d’un geste brusque. Ses prunelles orageuses se parèrent d’une lueur malveillante.

  • Stupide enfant ! Regarde ce que tu as provoqué, blâma-t-il. Elle a été choisie ! Le trône revenait à ton frère !

Elle n’entendait rien aux affaires de succession, mais comprenait une chose : les femmes n’accédaient pas au pouvoir. Son père ne lui pardonnerait jamais cet affront.


Extrait Le Voyageur Bleu tome 1 Prophétie

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Premier chapitre : Premier chapitre Le Voyageur Bleu tome 1 Prophétie

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Extrait Le Voyageur Bleu Tome 2 Dualité

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Extrait Le Voyageur Bleu Tome 3 Tourment

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Tourment

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Extrait Le Voyageur Bleu Tome 3 Du crépuscule à l’aube

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Année IX de Novos, 30e lune sur Catiopé, Occodo, arrière-continent, mas de Mastias, Continent Est

L’atmosphère glacée baignait son corps, raidissait ses membres, brûlait sa peau. Elle l’étouffait. La température extérieure n’était pas l’unique coupable. Cette sensation terrible venait également de l’intérieur. La vie s’arrachait à sa chair.

Chaque inspiration causait une onde de souffrance qui se diffusait en plusieurs points et la poussait un peu plus vers son déclin. Ses poils se hérissèrent lorsque Nery exhala avec peine.

Ancrée dans sa poitrine, une flèche de bois. À l’endroit où logeait son cœur ? La bouche grimaçant de manière grotesque, son regard glissa dessus. Elle trouva l’image ridicule. Si c’était le cas, cela signifierait une mort assurée. Pourtant, elle respirait encore. Mal, mais elle en était bien capable. Elle essaya de se rattacher à cette évidence.

Sous ses paupières s’animait son exécution rejouée sans cesse. Elle gémit, rudoyée par la douleur physique autant que mentale. Elle entrevoyait chaque détail, chaque geste, chaque mot chuchoté avec violence par Xénès.

L’homme de sa vie.

Elle avait décelé chaque ridule, accentuée par la haine qui marquait son visage lorsqu’il s’était penché vers elle. Une haine féroce, incompréhensible, courait dans ses prunelles vairons, absurdement magnifiées par cette aversion. Cet amas de méchanceté dans tant de beauté avait anesthésié toute envie de lutter contre la fin qu’il lui promettait. Il avait mis un coup de poignard dans leur amour. Dans une autre réalité, il lui avait juré le bonheur, il avait repris son serment de la manière la plus cruelle.

Son attitude avait tué son âme, fané ses certitudes. Elle se sentait vidée, déjà sur le chemin que le Ciel lui traçait avant même que les flèches ne fassent leur lent et douloureux travail. Le son des sabots de l’ac de son mari décroissait en boucle dans sa tête, résonnant, puis s’amenuisant. Il l’avait abandonnée à son sort.

Sa respiration diminua, ses membres s’amollirent. Son esprit s’évada, brumeux. L’odeur ferreuse de son sang imprégna ses narines. Son cœur battit une mesure andanto masquant les bruits ambiants, tant la mélopée funèbre explosait sous son crâne.

Dans un vague instinct primaire, elle entrouvrit les yeux. Les formes indistinctes qui peuplaient la nuit étaient les seuls témoins de son agonie.

La légère luminosité offerte par les deux lunes se dissipa de manière soudaine et noya le mas dans l’obscurité. Un calme effrayant l’entoura. Éréta et Éridus pleuraient une future mort.

Incapable de supporter cette intolérable souffrance, Nery céda à l’engourdissement total. Son corps se relâcha, ses sens se mirent complètement en berne. Sa vue se teinta d’ombre, la plongeant dans le néant gelé et terrifiant.

Avant qu’elle ne sombre, elle crut discerner le croassement d’un koshi. Un frisson remonta le long de son échine et le voile noir s’épaissit encore. Bien vite des cris et des pas saccadés ou rapides chassèrent le son de mauvais augure et une agitation monstre se répercuta sur les marches en bois. Elles tremblèrent sous le poids d’adversaires invisibles.

Un contact chaud agressa sa chair glacée, puis lui apporta le réconfort de ne pas s’éteindre seule. La sensation s’atténua alors qu’on la soulevait. Ses paupières s’alourdirent un peu plus et elle bascula, appelée par le Ciel.


Extrait L’écho du passé tome 1 Révèle-toi

Révèle-Toi la bonne en JPEG

Extrait chapitre 2

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CV Amanda Grenfield

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Extrait non corrigé L’écho du passé tome 2

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Prologue

Canada, Ontario, Toronto, mai 2006

Simza, Sidi, Mano et Dario

La raison de la bagarre se perdit dans des échanges de plus en plus virulents entre les deux adolescents. Ils vociféraient à qui mieux mieux. Une énième dispute se déclarait entre Sidi et Mano. Ils ne s’appréciaient guère. Leur amie Simza représentait leur unique lien, la seule raison pour laquelle ils s’obligeaient à se fréquenter.

Simza s’apprêtait à intervenir lorsque Mano tira sur l’une des couettes de son adversaire. Celle-ci lui arrivait à peine aux épaules. Une expression de rage pure froissait ses traits. Téméraire, Sidi ne reculerait pas. Rapide, elle lui asséna son poing dans le ventre comme lui avait appris Dario quelques semaines plus tôt.

  • Arrêtez !

Le cri de leur amie se perdit dans les gémissements de Mano. Dario s’interposa entre les deux enragés et repoussa Simza pour la protéger.

En assistant à ce geste, Mano n’en ressentit que plus de colère.

  • Ne t’en mêle pas ! Je ne t’ai rien demandé !
  • Calme-toi.
  • C’est elle qui a commencé.

L’index pointé sur la jeune fille aussi rouge qu’une tomate, il la fusillait du regard.

  • Tu n’es qu’un imbécile, lui hurla Sidi, le menton redressé, le défi brillant dans ses yeux noisette.

Les narines frémissantes, le garçon bouillait de l’intérieur. À bout, il laissa exploser son animosité et se précipita vers Sidi. Dario l’empoigna pour freiner sa course. Le coup de poing destiné à Sidi dévia pour s’abattre sur la mâchoire de Dario.

Si, au départ, Mano s’était senti humilié par la petite enquiquineuse qu’il supportait à cause de Simza, reporter sa vengeance sur Dario lui apporta un bien-être malsain.

La compétition entre eux était latente. Mano le détestait, faisait semblant d’être son ami quand il aurait voulu le pulvériser. Simza accordait à Dario tous ses sourires. Lorsque celui-ci était dans les parages, Mano devenait invisible. Or, il aurait tout donné pour être le centre de Simza. Il était jeune, à peine onze ans comme ses amis, mais il savait que cette fille était tout pour lui. Or, Dario voulait la lui voler.

Celui-ci se redressa et se dépêcha de riposter. Titubant, Mano encaissa difficilement l’assaut. Le père de Dario était un boxeur dans sa jeunesse et il avait préparé son fils à parer toute attaque. Et malgré son âge, ce fichu adversaire était doué. Emboîtés, ils ne voulaient pas céder du terrain à l’autre.

En fond sonore, la voix de Sidi encourageant Dario augmenta sa fureur. Sa pommette explosa. Il sentit ses dents s’entrechoquer et le sang couler dans son cou.

Un chuintement envahit ses oreilles et la seconde suivante, lui et Dario se retrouvèrent propulsés loin de l’autre, sonnés.

  • J’ai dit ça suffit ! gronda Simza.

Son regard flamboyait et ses cheveux voletaient sans la plus petite brise pour expliquer le phénomène. Au contraire, la chaleur ambiante plaquait la moindre pilosité.

Sidi rejoignit son amie, lui attrapa le bras et la secoua comme pour la réveiller de sa transe. L’ombre qui masquait le regard de Simza s’évapora et la laissa essoufflée.

Étourdis, les deux gamins se relevèrent, l’incompréhension froissant ses traits. Désorientés, ils n’avaient pas perçu l’énergie qui avait envahi Simza.

Sidi étreignit son amie, comme pour l’attendrir ou la détourner de l’emprise de ses émotions. Les épaules raides, l’adolescente demeura un instant hors du temps et de l’espace avant de reprendre contact, de palper la peau moite de Sidi. Rassurée, celle-ci la serra plus fort.

Mano se redressa le dernier, contemplant avec le dégoût le duo qui devint trio. Sidi et Dario lui faisaient obstacle. Il tituba vers eux, partagé entre gommer faussement sa conduite ou continuer dans l’affrontement et sauver son orgueil écorché.

L’arrivée de Koloro, l’oncle de Simza, mit fin à sa réflexion. Le front plissé et la bouche contractée, il s’approcha d’un pas hésitant. Avec douceur, il attrapa la main de sa nièce et s’accroupit pour se mettre à son niveau. Ses yeux humides plongèrent dans ceux de Simza. Il baissa la tête à peine une seconde avant de la relever en avalant sa salive.

  • Tes parents… Mala et Palko…

Sa voix s’étrangla. Il l’éclaircit dans un long raclement qui ne servait qu’à retarder l’annonce douloureuse.

  • Santana les a condamnés, il y a deux heures. Ils ont négocié pour que tu vives et restes avec moi.

Le corps frêle se mit à trembler. Il la blottit contre lui, découvrant les expressions d’effroi peintes sur le visage des trois autres adolescents. La sorcière venait d’accéder à la tête de la communauté de la terre et elle était crainte comme la mort. Ils ignoraient le crime commis par les parents de Simza, mais ne poseraient aucune question de peur de les suivre dans la tombe.

  • Maman et papa vont mourir ?
  • Ils sont déjà…

Koloro ne réussit pas à proclamer la mort de son frère. La triste réalité pesait sur son cœur et la nommer à voix haute l’enfonçait un peu plus dans la douleur.

Simza éclata en sanglots et s’écarta de son oncle. D’un air ahuri, elle le fixait avec une condamnation muette. Koloro était le mari de Santana.

  • Je n’ai pas pu leur dire au revoir. Pourquoi tu ne l’as pas suppliée de me laisser les serrer une dernière fois dans mes bras. Je suis toute seule à présent, murmura-t-elle.

Les larmes continuaient de couler. Désormais, elle était silencieuse et l’observer devenait horrible.

Koloro tenta de la ramener dans ses bras mais elle se débattit.

N’écoutant que son instinct, Dario l’enlaça et tint bon jusqu’à ce qu’elle accepte cette étreinte de réconfort. Elle se ramollit, épuisée par le chagrin.

  • Je suis seule, répéta-t-elle.
  • Tu ne seras jamais seule. On sera toujours là pour toi, affirma-t-il en masquant ses propres sanglots.

La main de Sidi s’apposa sur son épaule. Sa présence vint conforter les paroles de Dario.

  • Que va-t-elle faire de nous ? Nous devons nous faire tout petit pour survivre.

Simza redressa la tête, son regard accroché à celui de son amie.

  • Ou plus grand dans l’ombre, murmure-t-elle, dents serrées.

Extrait Destin scellé tome 1 Au-delà de l’Ombre

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Premier chapitre

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